Bilan du président après 1 année

Dans son bilan présidentiel le 11 mai dernier à Bulle, Charly Haenni (à gauche, en compagnie de Pascal Couchepin, Claude Lässer, Antoinette Badoud et Jean-Paul Glasson) a félicité l'engagement de tous les radicaux et rappelé les prochaines échéances électorales pour lesquelles le Parti radical-démocratique fribourgeois défendra 6 thèmes fondamentaux concrets. (Photo Claude Haymoz, journal La Gruyère)

 

 

 

Rapport annuel de Charly Haenni, Président du PRDF
à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire
du 11 mai 2005 au Restaurent des Halles à Bulle 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monsieur le Conseiller fédéral, Mesdames et Messieurs,

Quel plaisir de présenter mon 1er rapport annuel en présence de M. le Conseiller fédéral Pascal Couchepin ! Un plaisir mais aussi une redoutable responsabilité.

Le 15 avril 2004, je reprenais de Mme Claudia Cotting, les rênes du parti radical, après une lutte acharnée, puisque j’étais le seul candidat en liste. J’avais alors annoncé plusieurs actions dont voici les premiers résultats :

Secrétariat politique

Nous avons engagé, avec effet au 1er novembre 2004, Mlle Véronique Monney en qualité de secrétaire administrative et politique, avec un taux d’activité proche d’un mi-temps.
Je saisis cette occasion pour rendre hommage à notre secrétaire administrative sortante Mme Christine Schoop pour son engagement, durant huit années, au service du parti radical et du groupe libéral-radical du Grand Conseil.
Je remercie également Mlle Véronique Monney pour son engagement, elle qui assume en parallèle la direction d’une PME et la vice-présidence des Jeunes radicaux suisses, elle est même présidente par intérim. 

Communications / Site Internet

Nous avons depuis près de 3 mois un nouveau site Internet, qui reprend pour l’essentiel la ligne graphique du Parti radical suisse. Je remercie notre secrétaire pour son important travail de mise en forme.
Les sites Internet des formations politiques fribourgeoises ont été passés à la loupe par l’EMAF, l’Ecole de multimédia et d’art de Fribourg et le résultat présenté en février dernier par le quotidien La Liberté accordait une note de 3 sur 6 à celui du PRD, même notation que celui du PDC d"ailleurs. Depuis, nous avons fait analyser le nouveau site par M. Alain Vögeli de l’EMAF et obtenu la note de  5,7 sur 6. Allez donc visiter www.prd-fr.ch. Une version allemande sera disponible très prochainement.

ADIR L’Association pour la diffusion des idées radicales

Cette association a pour but la diffusion et la défense des idées et des intérêts libéraux-radicaux. Cette association s’est occupée jusqu’à il y a peu, de la gestion du site Internet mais s’occupe principalement de la publication du journal Profil, notre journal politique. Je remercie le président sortant de l’ADIR, M. le Député Denis Boivin qui a remis la présidence, lors de l’assemblée qui s’est tenue en début de soirée, après six ans de très bons et loyaux services. Je félicite M. Yann Grandjean qui reprend la présidence et lui souhaite, ainsi qu’à son équipe, bon vent à la tête de l’ADIR. Si je parle de notre journal, c’est aussi pour relever l’immense travail de notre rédacteur en chef M. Bernardin Allemann. Merci Bernardin.

Ligne politique

Au niveau de la ligne politique, nous avons organisé le 9 octobre dernier à Charmey, un séminaire de réflexion sur les fondements doctrinaux du radicalisme et sur les raisons d’être radical. Je vous rassure tout de suite, il y a foison de raisons à militer au sein du PRD et le journaliste et politologue Adolphe Ribordy qui apportait le fil rouge à cette journée n’a pas eu de peine à nous convaincre. De temps à autre, il est bon de se rappeler d’où l’on vient pour savoir où l’on va.

Nous travaillons actuellement sur une feuille de route, sur un renforcement de la marque Radical dans la droite ligne de notre président du Parti radical suisse M. Fulvio Pelli. Nous ne parlons plus de programme politique, nous voulons simplement être proches des préoccupations des citoyens avec comme point central la qualité de vie. 
Ce travail sera présenté et discuté une 1ère fois le samedi 4 juin prochain à l’occasion d’une matinée de travail ouverte à toutes les radicales et radicaux du canton. Celles et ceux qui sont intéressés à participer, vous pouvez vous adresser à notre secrétaire. Voici, en primeur, les 6 thèmes que nous proposerons :

1. une économie performante,
2. une recherche efficace et une formation de qualité,
3. une fiscalité attractive et des finances saines,
4. un système social et de santé solidaire 
5. une sécurité adaptée et
6. une écologie responsable.

Avec des points de repères crédibles, nous serons ainsi armés pour affronter les échéances électorales cantonales de 2006 et fédérales de 2007.

Alors que nous vivons à l’heure de la polarisation, nous devons retrouver notre rôle de leader d’opinion des idées libérales-radicales, prôner les valeurs que nous défendons, la responsabilité individuelle et la liberté d’entreprendre, pour lutter contre le conservatisme de droite, comme de gauche. Nous devons être la force politique du progrès et du renouveau, qui anticipe le changement et non qui le subit. Il faut redonner de la force, du contenu à notre action politique.
Si nous voulons réduire la fracture entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés, on doit jouer la carte de proximité avec un langage clair.
Aujourd’hui, on parle davantage de sûreté, de protection, de peur, de chômage, de garantir des rentes, on va même jusqu’à demander à l’Etat de créer des conditions cadres favorisant le plein emploi dans notre nouvelle constitution cantonale.

Chers amis radicaux, cessons de cultiver la peur et osons redevenir des militants de base. Osons entreprendre, retrouvons le goût du risque. Comment me direz-vous ? Nous radicaux, nous devons nous engager pour simplifier les procédures, adapter les structures de l’Etat, assainir les finances publiques, réduire la charge fiscale et harmoniser au maximum nos systèmes cantonaux, de la fiscalité à la formation. Nous soutenons la société civile qui crée et entreprend contre la société administrative qui réglemente et ponctionne. 
L’initiative radicale pour la limitation du droit de recours des associations vise précisément à simplifier les procédures, en limitant les recours lorsque le peuple ou les autorités se sont prononcés. Merci de la soutenir en signant l’initiative que vous trouverez d’ailleurs à l’entrée de cette salle.
Quel constat peut-on dresser aujourd’hui ? Le Parti radical est d’abord un parti autonome, avec son identité, sa vision et ses propres projets. Nous ne sommes pas un parti du centre, mais bien un parti à la droite du centre.
Notre esprit d’ouverture à l’exemple des mots d’ordre favorables sur les votations du 5 juin, Schengen/Dublin et le partenariat enregistré pour les couples de même sexe nous démarque clairement. Nos succès réitérés lors des votations fédérales nous confortent dans notre action politique.

Entente PDC-PRD

Mais qu’en est-il alors de nos amours ou désamours avec le PDC fribourgeois. Après deux séances communes en 2004, nous avons enregistré, le 31 décembre, la démission du président du PDC M. Bouverat. Nous laissons désormais le nouveau président M. Emanuel Waeber s’installer et vaquer à ses 1ères priorités, qui ne sont pas, vous en conviendrez, le parti radical.
De notre côté, nous n’avons pas chômé sur cette entente puisque nous avons pris la température auprès des comités de districts sur la suite à donner à notre convention avec le PDC.
Tout d’abord, je rappelle ce que j’ai dit à de nombreuses reprises, le parti radical est prêt à prendre le leadership d’une droite plurielle, à l’image de ce qui se passe à gauche. Force est d’admettre que ceci est aujourd’hui difficilement réalisable, les antinomies entre le PDC et l’UDC étant trop importantes.

Il n’en demeure pas moins que nous avons beaucoup de difficultés à trouver de l’enthousiasme, auprès de notre base, pour continuer à collaborer avec le PDC sur les bases actuelles.
Nous devrons donc nous mettre à table avec les dirigeants démocrates-chrétiens et pourquoi pas, faire preuve d’originalité dans un nouveau mode de collaboration.

Nous partons du postulat que l’on peut défendre des projets communs sans perdre notre identité, bien au contraire. Au Grand Conseil, nous avons besoin de majorités pour faire passer nos idées, car nous savons qu’il ne sert à rien d’avoir raison tout seul. C’est précisément ce dilemme auquel nous sommes confrontés. Il y a une volonté d’aller seul au combat mais nous savons aussi qu’en politique, seules les victoires comptent. Et dans cet esprit, une nouvelle formule de partenariat avec le PDC doit être étudiée, car l’addition des divisions, c’est souvent la multiplication des échecs. Pour nous, il est évident, je crois pouvoir dire pour le PDC aussi, l’entente actuelle, avec la convention et la plate-forme ne donne plus satisfaction. A nous le soin, cas échéant, de trouver une collaboration qui mettent en valeur nos forces respectives et non les affaiblissent. Je vous demande donc de faire confiance à votre comité, nous allons tout mettre en œuvre pour trouver la solution qui siéra le mieux au parti radical.

Parti libéral

Dans le prolongement, je peux vous informer en primeur que nous sommes entrés en discussions avec le Parti libéral fribourgeois, par le biais de son président M. Gérald Wider. Nos comités respectifs devront se prononcer prochainement pour un regroupement de nos deux formations, à l’image de l’Union libérale radicale qui est présentée sur le plan suisse. Des assemblées extraordinaires pourraient se prononcées cet automne.

UDC

Quant à l’UDC, nous n’avons pas eu de contact formel, si ce n’est quelques échanges entre présidents.

Elus cantonaux et communaux

Je remercie le groupe libéral-radical fort de 26 députés et présidé avec conviction par M. Jean-Jacques Collaud. Il s’agit de notre principale force de frappe et le travail des députés est remarquable. Je me plais également à relever l’engagement des radicales et radicaux dans le nombreux exécutifs communaux ainsi que de Mme la Députée-syndique Raymonde Favre à la tête de l’association des communes fribourgeoises.
Les législatifs ne sont pas en reste, notre vice-président et Député M. Markus Ith préside le législatif de Morat et Mme la Députée Josiane Romanens celui de la ville qui nous reçoit ce soir.
Je souligne aussi avec plaisir les initiatives des sections radicales locales notamment Riaz et Charmey où le débat a été lancé sur l’introduction d’un conseil général. Quel que soit le résultat, il est important que les radicaux abordent ces thèmes concernant le fonctionnement de nos institutions, même si ceux-ci sont délicats ou touchent beaucoup de monde. Notre société évolue et nous ne pourrons pas travailler demain avec les outils de hier.


Jeunes radicaux

Cerise sur le gâteau, les jeunes radicaux fribourgeois sont très actifs et présents sur le terrain : La nouvelle constitution, les shops, Schengen/Dublin, le PACS. Les jeunes sont l’avenir de la démocratie mais aussi du parti radical. C’est une fierté pour un président cantonal de pouvoir compter sur un tel vivier et cela démontre que les jeunes s’intéressent encore à la politique et c’est plutôt bon signe. Je tiens à remercier M. Pierre-Alain Bapst qui a quitté, lors de l’assemblée générale de lundi dernier, la co-présidence des Jeunes radicaux fribourgeois. Je félicite M. Fabian Vollmer qui reprend seul la présidence et lui souhaite bon vent. J’associe les responsables des sections, la Jeunesse libérale-radicale de la Gruyère présidée par Mlle Joséphine Glasson et les JRD de Fribourg-Ville et Sarine-Campagne présidés par M. Laurent Meury.
Ce sont les jeunes qui viennent d’organiser, le 29 avril dernier et de fort belle manière, le repas de soutien de notre parti. Merci encore à toute l’équipe avec à leur tête notre secrétaire Véronique.

Elections cantonales 2006

Sous la houlette du vice-président M. Jean-Denis Geinoz, nous mettons actuellement en place une commission dont l’objectif sera de présenter une liste de candidates et candidats pour le Conseil d’Etat. Au côté de notre conseiller d’Etat sortant M.Claude Laesser, nous ne savons pas encore combien de candidats il y aura. Bien sûr nos discussions avec le PDC auront une influence, si liste commune il devait y avoir, nous revendiquerions alors deux places. Pour rappel, en 1996, nous faisions liste commune avec le PDC et en 2001, nous n’avions pas de liste commune.

Notre stratégie doit être en adéquation avec nos objectifs dont l’un est très ambitieux, viser deux places au Conseil d’Etat comme ce fût le cas jusqu’en 1986 et l’autre obtenir 22 sièges au Grand Conseil contre 26 aujourd’hui tout en sachant que nous passons de 130 à 110 députés. Quant aux préfectures, on s’habitue bien à vivre avec 4 préfectures sur 7 en mains radicales mais nous savons que la lutte sera terrible. Et là, nous aurons besoin de toutes les forces de droite pour réussir.

 

Mesdames et Messieurs, Chers amis radicaux,

Nous ne serons pas une force politique nostalgique, nous serons un parti radical moderne et réformateur. Le nombre régulier de nouveaux membres qui nous enregistrons chaque semaine par l’intermédiaire de notre site Internet est une immense source de satisfaction. Et votre participation massive à l’assemblée de ce soir nous pousse à persévérer, à remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier. Je profite de remercier les deux-vice présidents M. Geinoz et M. Ith, notre secrétaire Mlle Monney et tous les membres du comité-directeur pour leur engagement.
 
Je vous rappelle que la réussite du parti radical dépend de votre soutien. Nous devons resserrer nos rangs, être solidaires de nos candidats et se serrer les coudes. Pour retrouver notre force de frappe, nous comptons sur vous. Merci pour votre engagement sous la bannière radicale et soyez fiers de l’être et de le dire.

 


 

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Le président Charly Haenni, à gauche, avec le Conseiller fédéral Pascal Couchepin,
le Conseiller d"Etat Claude Lässer, la présidente du district de la Gruyère et Députée Antoinette Badoud ainsi que le Conseiller national Jean-Paul Glasson
écoutant le rapport du caissier Vincent Jacquat.