Il s’agit là de recommandations que le canton reste libre d’appliquer ou non. Le PLR demande que le Conseil d’État et le Préfet de la Sarine expliquent rapidement comment ils comptent appliquer ces recommandations. Sinon, la ratification de la révision du concordat instituant des mesures contre la violence lors de manifestations sportives donnera lieu à des débats nourris à Fribourg.
L’interdiction de la consommation d’alcool est une mesure uniquement destinée à donner bonne conscience à leurs auteurs. Les « hooligans » les plus durs n’ont pas besoin d’alcool pour être dangereux. Et ceux qui veulent s’alcooliser le feront en dehors des stades. La CCDJP objecte à cela que « l’accès au stade est refusé systématiquement à toute personne qui se trouve manifestement en état d’ébriété ». C’est donc que sa recommandation est inutile.
Au nom de la sécurité que nous cherchons tous à assurer, on opte pour une punition collective au lieu de cibler les vrais fauteurs de troubles. Et c’est l’immense majorité des fans sincères et généreux, qui ne posent jamais de problèmes, que l’on va punir. Sans compter le manque à gagner pour les clubs et les associations concernés. La solution passe par une interdiction de stade des « hooligans ».
Cette recommandation est aussi tracassière. Dans notre société, les gens sont continuellement « sous pression ». Ceux qui vont à un match de Fribourg-Gottéron veulent passer un bon moment et se détendre. Cette mesure cible un événement populaire, destiné au plus grand nombre. À cela s’ajoute le fait que, selon la CCDJP, « aucune obligation en matière de vente d’alcool ne sera introduite dans les secteurs VIP, même pour les matchs à haut risque ». Cette distinction est tout simplement scandaleuse et antisociale.
Le PLR est sûr que le Conseiller d’État et le Préfet en charge du dossier, issus d’un parti qui se dit défenseur des gens les plus faibles, sauront prendre les bonnes décisions.
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